tag:blogger.com,1999:blog-21878408.post1367364754581041623..comments2022-03-29T14:47:01.164-07:00Comments on Luis Alejandro Rincón CON-TEXTOS: CIEN AÑOS DE SOLEDADLuis Alejandro Rinconhttp://www.blogger.com/profile/18337234783085317361noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-21878408.post-33048062168188634362007-07-14T06:33:00.000-07:002007-07-14T06:33:00.000-07:00Alejandro,Muchas gracias por visitar mi blog. Volv...Alejandro,<BR/><BR/>Muchas gracias por visitar mi blog. Volveré a estas paginas sugestivas, no sin antes referirte el escrito de Kundera sobre "100 anhos" -porque, me pregunto, el mito incluye la procreacion?<BR/><BR/>o-lu<BR/>http://socioenlinea.blog.lemonde.fr/<BR/><BR/>Va eltexto de Milan K:<BR/>C'est en relisant Cent ans de solitude qu'une idée étrange me vient: les<BR/> protagonistes des grands romans n'ont pas d'enfants. A peine un pour<BR/> cent de la population n'a pas d'enfants, mais au moins cinquante pour<BR/> cent des grands personnages romanesques quittent le roman sans s'être<BR/> reproduits. Ni Pantagruel, ni Panurge, ni don Quichotte n'ont de<BR/> progéniture. Ni Valmont, ni la marquise de Merteuil, ni la vertueuse<BR/> Présidente des Liaisons dangereuses. Ni Tom Jones, le plus célèbre<BR/> des<BR/> héros de Fielding. Ni Werther. La plupart des protagonistes de<BR/> Stendhal<BR/> sont sans enfants (ou n'ont jamais vu leurs enfants) ; de même que<BR/> beaucoup des héros de Balzac ; et de Dostoïevski ; et au siècle<BR/> récemment passé, le protagoniste d 'A la recherche du temps perdu,<BR/> et,<BR/> bien sûr, tous les grands personnages de Musil, Ulrich, sa soeur<BR/> Agathe,<BR/> Walter, sa femme Clarisse, et Diotime ; et Chveïk ; et tous les<BR/> protagonistes de Kafka à l'exception du très jeune Karl Rossmann<BR/> qui a<BR/> engrossé une bonne, mais c'est précisément pour cela, afin d'effacer<BR/> l'enfant de sa vie, qu'il s'enfuit en Amérique et que le roman peut<BR/> naître. Cette infertilité n'est pas due à l'intention consciente des<BR/> romanciers ; c'est l'esprit de l'art du roman (ou le subconscient<BR/> de cet<BR/> art) qui répugne à la procréation.<BR/><BR/> Le roman est né avec les Temps modernes qui ont fait de<BR/> l'individu, pour<BR/> citer Heidegger, le « fondement de tout ». Grâce à l'art du roman,<BR/> l'homme s'installe en Europe comme individu. Dans nos vies<BR/> réelles, nous<BR/> ne savons pas grand-chose de nos parents tels qu'ils étaient avant<BR/> notre<BR/> naissance ; nous ne connaissons nos proches que par fragments ;<BR/> nous les<BR/> voyons arriver et partir ; à peine disparaissent-ils, leur place est<BR/> prise par d'autres : ils forment un long défilé d'êtres remplaçables.<BR/> Seul le roman isole un individu, éclaire toute sa biographie, ses<BR/> idées,<BR/> ses sentiments, le rend irremplaçable : il en fait le centre de tout.<BR/><BR/> Don Quichotte meurt et le roman s'achève ; cet achèvement est<BR/> parfaitement définitif parce que don Quichotte n'a pas d'enfants ;<BR/> avec<BR/> des enfants, sa vie serait prolongée, imitée ou contestée,<BR/> défendue ou<BR/> trahie ; la mort d'un père laisse la porte ouverte ; c'est<BR/> d'ailleurs ce<BR/> que nous entendons depuis notre enfance : ta vie va continuer dans<BR/> tes<BR/> enfants ; tes enfants sont ton immortalité. Mais si mon histoire peut<BR/> continuer au-delà de ma propre vie, cela veut dire que ma vie<BR/> n'est pas<BR/> une entité indépendante, qu'elle est inaccomplie, n'a pas un sens en<BR/> elle-même ; cela veut dire qu'il y a quelque chose de tout à fait<BR/> concret et terrestre en quoi l'individu se fond, consent à se fondre,<BR/> consent à être oublié : famille, progéniture, tribu, nation. Cela<BR/> veut<BR/> dire que l'individu en tant que « fondement de tout » n'est qu'une<BR/> illusion, un pari, le rêve de quelques siècles européens.<BR/><BR/> Avec Cent ans de solitude de Garcia Marquez, l'art du roman semble<BR/> sortir de ce rêve ; le centre d'attention n'est plus un individu,<BR/> mais<BR/> un cortège d'individus ; ils sont tous originaux, inimitables, et<BR/> pourtant chacun d'eux n'est que l'éclair fugace d'un rayon de<BR/> soleil sur<BR/> l'onde d'une rivière ; chacun d'eux porte avec lui son oubli futur et<BR/> chacun d'eux en est conscient ; aucun ne reste sur la scène du roman<BR/> depuis le début jusqu'à la fin ; la mère de toute cette tribu, la<BR/> vieille Ursule, a cent-vingts ans quand elle meurt, et c'est<BR/> longtemps<BR/> avant que le roman ne se termine ; et tous portent des noms qui se<BR/> ressemblent, Arcadio José Buendia, José Arcadio, José Arcadio le<BR/> Second,<BR/> Aureliano Buendia, Aureliano le Second, pour que les contours qui les<BR/> distinguent s'estompent et que le lecteur les confonde. Selon toute<BR/> apparence, le temps de l'individualisme européen n'est plus leur<BR/> temps.<BR/> Mais quel est donc leur temps ? Un temps qui remonte au passé<BR/> indien de<BR/> l'Amérique ? Ou un temps futur où l'individu humain se fondra dans<BR/> l'espèce humaine ? J'ai l'impression que ce roman, qui est une<BR/> apothéose<BR/> de l 'art du roman, est en même temps un grand adieu adressé à l<BR/> 'ère du<BR/> roman.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-21878408.post-7196542412447486732007-05-24T01:02:00.000-07:002007-05-24T01:02:00.000-07:00Alejandro, encontre un texto de Juan Gabriel Vásqu...Alejandro, encontre un texto de Juan Gabriel Vásquez sobre Cien años de soledad, que me parecio interesante como complemento a tu articulo.<BR/>saludos.<BR/>Josefa Garildo. <BR/><BR/>www.letraslibres.com/index.php?art=11789Anonymousnoreply@blogger.com